La maison presbytérale

La maison voisine de l'église, représentée ci-contre sur un plan de 1780, abrite la cure jusqu'à la Révolution.

Les archives municipales ne conservent pas de trace d'événement relatif à ce premier presbytère, à part l'assassinat, en octobre 1737, du curé ; âgé d'environ 72 ans, Simon Deshays a été inhumé dans le chœur de l'église. Sa servante, Suzanne Duteil, née en 1657, a été égorgée en même temps ; de nombreux membres de sa famille ont habité à Villennes depuis 1630.

Vente de la maison comme bien national

"Aux termes de deux procès-verbaux en date du 13 fructidor an IV, enregistrés à Meulan le 15 fructidor an IV, consentis par les Administrateurs du département de Seine et Oise, pour et au nom de la République et en vertu de la loi du 28 ventose an IV, en présence et du consentement du Commissaire exécutif, près la dite Administration Départementale", la maison, le jardin et le clos sont vendus au Sieur Nicolas Mignot, traiteur, et Dame Louise Elisabeth Larme, son épouse, demeurant à Paris, 33 rue des Droits de l'Homme.

Deux propriétaires successifs, issus de familles villennoises

Le 2 ventose (ou 2 prairial) an XIII, ces biens sont vendus au Sieur Nicolas Armand Frédéric Souhard et Dame Marie Louise Elisabeth Rouleau, son épouse.

Ce propriétaire était-il le frère de Jean Baptiste Souhard (1765-1812), le meunier de Villennes ?

Son épouse était vraisemblablement la fille, née à Villennes en 1774, de François Rouleau, concierge et jardinier de Jacques Louis Le Boulanger ; celui-ci, Seigneur d'Acqueville, conseiller du roi et président de la chambre des comptes à Paris, en était le parrain. La famille Rouleau était présente dans le village depuis le début du 17ème siècle.

En novembre 1811, Pierre Augustin Aurant et son épouse Marie Clotilde Gaury, demeurant à Villaines, achètent l'ancien presbytère pour 6 600 francs.

Né en 1780 à Orgeval, il décédera à Villennes en 1836. Par contre, son épouse est d'une ancienne famille de Villennes : née la même année que lui, elle y décédera en 1851.

Annexe du château d'Acqueville

En novembre 1862, leur petite fille, Césarine Angélique Aurant et son époux, Alexandre Julien Godet, demeurant à Cormeilles en Vexin, vendent l'ancienne maison presbytérale à Mademoiselle Marie Julie Esther de Latour de Foissac, alors propriétaire du château d'Acqueville.

Après son décès, elle appartient à l'un de ses légataires, Jules Marie Jean Victor du Courthial de Lassuchette, puis à son fils Charles.

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  Un plan de 1892 représente l'église, autour de laquelle se trouve encore le cimetière, et la maison voisine, qui fait face au Sophora.

Le premier bureau de poste

De 1881 à 1907, la partie de la maison la plus proche de l'église est utilisée comme bureau de poste et logement de son personnel : le facteur puis également la receveuse.

La commune loue d'abord le grenier au principal locataire, M. Emile Martin, entrepreneur de maçonnerie, afin d'y loger le facteur-boîtier, en y créant une cuisine, une salle à manger et une chambre à coucher.

Le local du rez-de-chaussée est modifié pour en faire un bureau et une salle pour le public. Les lieux sont en très mauvais état ; la pièce réservée au bureau est dépourvue d'appareil de chauffage.

Un agrandissement a lieu, en 1885, afin de mieux loger le facteur-boîtier. Un "cabinet" attenant au local est loué, en complément, pour en faire sa chambre.

 

Lorsque, dans les dernières semaines du siècle, le bureau est transformé en recette, un logement contigu est loué, pour assurer à la receveuse un local convenable ainsi que pour agrandir la salle d'attente et installer la cabine téléphonique à l'écart du guichet. Le nouvel aménagement du bureau de poste est mis en œuvre en 1900.

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Après le transfert du bureau de poste à son emplacement actuel en 1907, le logement sera affecté au garde-champêtre.

Propriété de la famille Parvery et de ses descendants

En décembre 1934, Albertine Louise Eugénie Parvery, sœur de Paul Louis Parvery, le troisième et dernier carrier villennois de la famille, veuve de Frédéric Alexandre Bourreau, acquiert cette maison.

Celle-ci est restée jusqu'à nos jours la propriété de ses descendants, en particulier de Madame Jeanne Burneron, grâce à laquelle nous connaissons les précédents propriétaires.

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