Premières canalisations sur le domaine public

Les premières demandes pour l'installation de canalisations d'eau sous les chemins communaux apparaissent au début de l'année 1902.

En février, le conseil municipal "autorise le maire à donner l'autorisation nécessaire à ce sujet conformément au tarif existant à cet égard". Le mois suivant, un entrepreneur, agissant au nom de M. Briens, propriétaire, sollicite l'autorisation de poser des tuyaux devant passer sous le pont du chemin de fer.

Une société est alors en formation pour la distribution de l'eau dans la commune. Sa demande fait allusion à la borne-fontaine, appartenant à la commune, alimentée à raison de 10 litres à la minute par l'ancien château : des personnes non propriétaires ont greffé sans droits des tuyaux de conduite sur celui alimentant la borne-fontaine. La question suivante est posée : est-ce au fournisseur de l'eau ou à la commune qu'incombe la mission de faire supprimer ces branchements ? Le préfet répondra que leur suppression devra être faite par le fournisseur de l'eau.

En avril, MM. Chanoit Frères demandent l'autorisation d'établir des tuyaux sur la voie publique sur toute l'étendue de la commune pour la distribution des eaux au titre de concession aux propriétaires qui en feront la demande. Le conseil municipal accorde l'autorisation sous la réserve que les demandeurs
- paient une somme annuelle de 10 centimes par mètre courant,
- fournissent un plan détaillé et un traité conditionnel,
- se conforment aux conditions de l'arrêté.

Gaston Henri et Jean Léon Chanoit sont tous deux ingénieurs des arts et manufactures et habitent à Villeneuve Saint Georges ; ils traitent des affaires en commun mais il n'existe entre eux aucune société.

En juillet, le conseil municipal décide de rapporter sa délibération précédente et nomme une commission composée de MM. Desnues et Cauchoix pour examiner le cahier des charges et faire un rapport.

Il faudra attendre 8 ans pour qu'une décision soit prise. Entre temps, le conseil municipal répond favorablement à deux initiatives de portée limitée :

En août 1905, la "Compagnie des eaux" est autorisée à établir une canalisation depuis la grille du parc jusqu'en face la propriété de M. Rousset située rue du Président, à la condition
- d'établir une nouvelle conduite en plomb de même dimension que celle qui existe et alimentant la fontaine de la place de l'Eglise,
- d'installer sur la dite place une borne d'incendie qui devra servir pour l'arrosage des voies publiques.
L'entretien de la canalisation sera à la charge de la compagnie pendant un an.

En août 1908, le Docteur Binet aura la permission de distribuer l'eau de son puits foré dans un rayon de 500 m des limites actuelles de sa propriété du bois des Falaises.

Concession du service de distribution d'eau à MM. Chanoit Frères

En mars 1910, le conseil désigne une nouvelle commission chargée d'étudier le projet de canalisation dans l'étendue de la commune. Début mai, elle présente un projet de convention entre la commune et Messieurs Chanoit Frères, que le conseil municipal accepte.

Les premiers courriers de cette entreprise portent l'en-tête suivante :

Entreprise Générale d'Exploitation à forfait de distributions d'Eau, de Gaz et d'Electricité

Moteurs à Gaz Pauvre & Transports de Force

 

Un traité de concession est signé le 20 juin 1910 pour 30 ans.

Le concessionnaire s'engage à fournir gratuitement près de 25 000 m3 par an à la commune :

lavoir
19 000
borne-fontaine
 5 250
mairie et écoles
    550
arrosages
    180

En août 1910, la commune prend à sa charge la déviation, par les soins du concessionnaire du Service des Eaux, de la canalisation d'eau de l'avenue du Parc, nécessitée par la construction de la nouvelle gare.

Acquisition de la source, de la grotte, des canalisations

et des terrains voisins
t

M. Pichard du Page, lotisseur du parc du château a vendu à MM. Chanoit les lots suivants décrits dans l'annonce légale publiée le 15/4/1911 dans le journal Le Courrier de Versailles :

Premièrement.
Les portions ci-après désignées, formant le troisième lot du plan général de lotissement de la propriété dite « Château de Villennes », [...]
savoir : Un terrain de forme irrégulière, d'une contenance superficielle de douze cent soixante-dix-neuf mètres quatre-vingt-seize centièmes, à prendre dans ledit troisième lot, de manière à tenir, d'un bout, la rue des Ecoles sur une façade de trente-trois mètres [...] ; d'autre bout, le surplus du troisième lot sur une largeur de neuf mètres cinq cent cinquante-sept millimètres ; d'un côté, le surplus dudit troisième lot, [...] ; d'autre côté, le surplus du même troisième lot, [...] ;
Sont compris dans le terrain susdésigné et font partie de ladite vente :
1° La source et la galerie souterraine par laquelle cette source est amenée au jour ;
2° Le massif de la grotte, dans lequel s'écoule ladite source et le bassin en avant de cette grotte, jusques et y compris le pont en pierre établi sur la rivière anglaise ;
3° La portion de rivière comprise entre ce pont et la cascade imrnédiatement au-dessous ; Deuxièmement.
Et l'ensemble des canalisations par lesquelles est actuellement assuré le service des abonnements aux eaux de la source, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du parc de Villennes.

Travaux perturbateurs

En octobre, la tranquillité des villennois est troublée par les travaux de pose des canalisations.
Léon Francq, propriétaire à Villennes (futur Directeur du Syndicat d'Initiative et de la Société d'Electricité de Villennes), écrit au préfet qu' "il se passe des choses extraordinaires à Villennes" :
- les travaux de pose de la canalisation sont en cours d'exécution,
- un conseiller municipal est, paraît-il, le sous-traitant du terrassement,
- la circulation est interrompue et l'on bloque chez eux pendant plusieurs jours les occupants des propriétés riveraines,
- la tranchée n'est pas ensuite correctement comblée et les voitures s'enfoncent jusqu'aux moyeux aux risques d'accidents graves,
- les fouilles ouvertes ne sont pas éclairées la nuit,
- lorsque l'on rencontre de la roche dure, sans prévenir les voisins, on se livre, en pleine voie publique de Poissy à Médan, à des coups de mine qui ébranlent les immeubles et projettent au loin des matériaux qui causent des dégâts.

Après information auprès du maire, le préfet invite MM. Chanoit à donner des ordres, afin qu'il soit remédié aux inconvénients des travaux de canalisation.

Voici le plan du réseau initial :

Un réseau de distribution, à partir d'une source à mi-hauteur

Pendant quelques décennies les villennois vont boire et utiliser les eaux des sources du Parc.

Captées depuis l'aménagement du Parc vers 1869 par le propriétaire du château, M. Jean-Baptiste Paradis, leur eau est canalisée jusqu'à la grotte, qu'il a fait construire, puis alimente la rivière anglaise qui traverse tout le parc avant de rejoindre la Seine.

Les photographies, qui suivent, vous font visiter :

- la galerie qui conduit aux sources et contient des canalisations,

- les deux sources, dont l'une est située sous le coteau près du parking, qui de nos jours fait face, rue Gallieni, au bar-tabac "Le Marigny",

- le bassin supérieur, au dessus de la grotte, où coule l'eau, issue de la source, qui n'était pas dirigée vers le réseau de distribution,

- le regard de la cuve où l'eau était stockée avant pompage.

 


 

Le réseau de distribution comprend alors deux parties distinctes :

- la "basse pression", qui dessert la moitié du "pays", dans laquelle l'eau venant de la source coule naturellement,

- la "haute pression", qui dessert la partie haute au moyen d'un réservoir dans lequel il faut refouler l'eau de source. L'eau y est montée pendant tout l'hiver et même pendant la plus grande partie de l'année, par un bélier hydraulique ; pendant les mois d'été, lorsque le débit du bélier devient insuffisant, on utilise une pompe actionnée par un moteur à gaz.

Un rapport technique décrira de manière détaillée, en 1927, les moyens qui seront alors utilisés :

Les communes de Villennes et de Médan sont alimentées actuellement au moyen des eaux de la source du Parc de Villennes.

Cette source qui apparaît au jour à la cote 39,31 m au fond d'une galerie de captation forée dans le coteau, tombe, à la sortie de cette galerie, d'une hauteur de 9 mètres dans une petite rivière qui, après avoir traversé plusieurs propriétés du Parc de Villennes sur une longueur totale de 800 mètres environ, se jette dans la Seine.

L'altitude de cette source permet de la distribuer par gravité dans un réseau de canalisations dit de basse pression situé entièrement sur le territoire de la Commune de Villennes (au dessous de la cote 39 mètres).

Pour assurer l'alimentation des parties hautes de cette Commune et celles de Médan, il a fallu recourir à un relèvement mécanique des eaux de source.

  Ce relèvement est fait au moyen de 2 groupes élévatoires distincts : L'un est constitué par une machine Samain à colonne d'eau utilisant la chute d'eau de 9 ms dont il est parlé plus haut, et refoulant les eaux dans un réservoir situé à la cote 85 mètres dans le bois des Falaises. Le volume d'eau ainsi élevé varie de 2 m3 50 à 2 m3 75 par heure. Une 2e machine à colonne d'eau mais d'un autre type sert de réserve en cas d'accident. Le 2e groupe élévatoire est formé par un moteur à gaz Japy de 7,5 HP actionnant une pompe centrifuge Weise et Monski capable de refouler de 12 à 15 m3 à l'heure à une hauteur manométrique oscillant de 55 à 60 mètres suivant les variations de la perte de charge dans la conduite de refoulement de 110 m/m de diamètre qui réunit ces diverses machines à un réservoir situé dans le bois des Falaises.

Cette conduite maîtresse de refoulement (qui aboutit au fond de ce réservoir) alimente, sur son parcours, un ensemble de conduites de distribution de 60 m/m de diamètre qui sont installées dans toutes les rues de l'agglomération de la Commune de Villennes. Un de ces branchements se prolonge jusqu'à Médan. Cet ensemble de canalisations constitue le réseau dit de haute pression.

On termine actuellement l'installation d'un 3e groupe élévatoire de réserve comprenant, comme le précédent, un moteur à gaz Japy de 7,5 HP et une pompe centrifuge.

Pendant les mois d'hiver et une partie de ceux d'été la machine Samain suffisait au début, en 1911, à alimenter le réseau de haute pression mais au fur et à mesure du développement de la consommation, l'insuffisance du débit de cette machine ne lui permettant plus d'assurer le service, on fut obligé de mettre en marche de plus en plus fréquemment le groupe élévatoire Japy. Cette année, par exemple, il a fallu, même pendant les mois d'hiver, recourir à l'emploi du moteur à gaz qui a dû fonctionner jusqu'à 16 heures par jour pendant l'été. Les machines à colonnes d'eau doivent être arrêtées pendant la marche des moteurs à gaz, l'eau motrice devenant alors insuffisante pour les actionner.

Sur le seul territoire de la Commune de Villennes le réseau de haute pression comporte :

1.370 ms de conduite de 110 m/m (refoulement)
3.250 ms de conduite de 60 m/m (distribution)

Le réseau de basse pression, de son côté, est constitué par :

     85 ms de conduite de 135 m/m
   225 ms de conduite de 110 m/m
2.425 ms de conduite de   80 m/m
   625 ms de conduite de   60 m/m

La Commune de Médan est alimentée en haute pression par une conduite de 60 m/m et 2.000 m de long.

[...]

Les conduites de basse pression sont en fonte du type Lavril à joints de caoutchouc, celles de haute pression sont en fonte jointe au plomb coulé et matté à cordon et emboîtement.

Le réservoir installé dans le bois des Falaises est en ciment armé de forme cylindrique, couvert et d'une contenance de 300 m3.

[...]


 

L'une des premières polices d'abonnement au service de l'exploitation des "Eaux des sources du Parc de Villennes"

 

  ... et une quittance

Extensions du réseau

Le conseil municipal décide, à la demande du concessionnaire du service communal des eaux, après autorisation de M. Binet, propriétaire, que le service des eaux du bois des Falaises sera compris définitivement dans le réseau municipal.

En février 1911, le conseil municipal fait ajouter 6 prises d'eau aux 5 bouches d'incendie que le concessionnaire s'est engagé à installer. En juillet, il décide l'installation, au cimetière, d'une "concession d'eau" au tarif le plus réduit mais il veut limiter les frais en n'acquérant pas un compteur qui ne paraît pas nécessaire, attendu que les prises d'eau ne se feront guère que pendant l'été.

En août 1912, la soumission-marché à forfait établie par MM. Chanoit frères, est acceptée pour l'installation de l'eau de source dans les deux écoles de Villennes (centre) et au cimetière, ainsi que 5 bouches d'incendie réparties dans l'agglomération du chef-lieu communal.

Au printemps suivant le début de la guerre, le maire intervient auprès de la société concessionnaire du service en faveur "de petits propriétaires qui ont payé leur abonnement d'eau mais ne viendront pas louer cette année".

En octobre 1915, MM. Chanoit Frères écrivent au maire qui a demandé le déplacement de la bouche d'égout située en face de la porte d'entrée de sa villa. Ils acceptent, tout en demandant si la société du gaz avait le droit, comme elle le prétend, d'augmenter le prix de son gaz.

En janvier 1916, le conseil municipal charge la commission des travaux d'étudier le projet de canalisation des eaux du Coquart et d'obtenir les autorisations nécessaires des propriétaires.

En octobre 1921, il adoptera la soumission de Monsieur Perret Joannès, entrepreneur de travaux publics, pour l'établissement d'une canalisation dans la rue Parvery (3 000 F).

 

Le nombre d'abonnés augmente régulièrement ainsi que leur consommation, sauf pendant les deux dernières années de la guerre de 1914-1918, comme le montre le tableau suivant, ne comprenant pas la fourniture gratuite à la commune restée constante :


nb abonnés
m3 par an
1911

20 500
1912

22 500
1913

30 400
1914
213
33 174
1915

 34 200
1916

 32 500
1917

 31 800
1918

 37 500
1919

 40 500
1920
252
 40 747 
1921
273
50 800

La plupart des abonnés se trouvent dans les deux premières tranches du tarif : moins de 250 litres par jour, puis moins de 500 l/j.

Une conduite sera installée en 1928 sous le chemin de Seine. Ce n'est qu'en 1937 que l'eau sera distribuée dans les hameaux de la Clémenterie et de Breteuil.

La borne-fontaine de la Fontaine

Les eaux du lavoir de la Fontaine et du puits de la rue du Regard étant fréquemment contaminées, le conseil municipal considère, en juillet 1916, "qu'il est de toute nécessité au point de vue de l'hygiène et de la santé publique de pourvoir d'eau de source le quartier de la Fontaine habité en général par des familles peu fortunées".

Il décide de placer une borne-fontaine dans ce quartier, dont les habitants vont parfois chercher l'eau nécessaire aux besoins du ménage au grand lavoir ou à la borne-fontaine du Sophora.

Ci-contre, à droite : l'aspect actuel de son emplacement, à l'angle de la rue du Regard et de la rue de la Fontaine.

Il est demandé aux Frères Chanoit de l'alimenter en eau, en échange de l'abandon des 180 m qu'ils doivent fournir gratuitement chaque année pour l'arrosage des rues ; " ils ne devraient pas subir de préjudice, le quartier étant habité par des familles peu fortunées qui ne prendront jamais de concession d'eau". La commune, devant prévoir exactement la dépense à son budget, n'accepte pas de payer l'eau selon la consommation mesurée par compteur ; un accord sera trouvé pour un abonnement forfaitaire, sur la base de 2 m3 par jour. Un écriteau interdira, sous peine de contravention, tout usage de l'eau autre que la boisson et la cuisine, les autres besoins étant couverts par le lavoir de la Fontaine voisin.

L'installation de la borne-fontaine a été prévue au budget de 1916 (1 000 F). MM. Chanoit Frères consentiraient à un abonnement annuel de 100 F ; le devis de l'installation, à la charge de la commune, est de 751,39 F. Le conseil municipal décide d'accepter les propositions et de faire installer la borne-fontaine dans le plus bref délai possible.

Dès son installation, la nouvelle borne-fontaine se montre difficile à faire fonctionner et à arrêter. Selon le concessionnaire, en octobre 1916, la borne qu'elle a fournie "est d'un système qui a fait ses preuves ainsi que la plus ou moins grande dureté de son levier et l'irrégularité de son débit ne sont qu'une question de réglage".

Début août 1917, un contrat est passé avec MM. Chanoit, pour la fourniture d'eau à forfait et sans compteur à la borne-fontaine, leur consentant une redevance annuelle de 100 F.

 

 

En janvier 1933, un abonnement de 1 000 litres par jour sera établi pour l'alimentation de la borne-fontaine.

Elle sera utilisée jusqu'à deuxième guerre mondiale : en juillet 1939, la municipalité recensera les immeubles sans eau dans le quartier de la Fontaine et fera établir par la société concessionnaire de la distribution de l'eau un devis pour les branchements que nécessiterait la suppression de la borne-fontaine.

Refus répétés de l'augmentation du prix de l'eau

En novembre 1916, l'augmentation du prix du gaz, qui est utilisé pour le moteur de la pompe, conduit MM. Chanoit à vouloir augmenter celui de l'eau. Ils font valoir que le prix de l'eau est plus élevé dans la plupart des villes de Seine-et-Oise. Seul le prix de l'eau consommée en supplément des abonnements serait augmenté et porté à 0,60 F le m3 au lieu de 0,50 F.

Considérant que le service des eaux reste rémunérateur, le conseil municipal n'accepte pas les prétentions des concessionnaires et s'oppose à l'augmentation : "En effet, ceux-ci bénéficient de la totalité des abonnements qui leur sont acquis même lorsque les abonnés ne consomment pas d'eau pendant la majeure partie de l'année comme c'est le cas dans la commune. Le moteur à gaz ne fonctionnant que peu de temps au cours de l'année, l'augmentation du prix du gaz ne peut occasionner aux concessionnaires qu'une légère diminution de bénéfice".

Le préfet répond au maire qui lui a demandé s'il est fondé à résister à l'augmentation projetée : les concessionnaires des communes d'Epinay-sous-Sénart, d'Ezanville, de Guyancourt, de Montgeron, de Sucy-en-Brie et de Viry-Châtillon n'ont formulé aucune demande d'augmentation des prix. A Carrières-St Denis, Evry-Petit-Bourg, Rambouillet et Soisy-sous-Etiolles, les conventions intervenues ont donné lieu à des contestations qui ont été réglées à l'amiable.

Suite au manque de gaz, le moteur de la pompe, de 12 chevaux,  sera transformé, en 1918, pour fonctionner à l'essence.

Les frères Chanoit demandent, en 1919, une nouvelle augmentation des tarifs, faisant référence à 5 arrêts nouveaux du Conseil d'Etat sur la question des charges extra-contractuelles provoquées par la guerre, qui grèvent les concessions d'eau, de gaz et d'électricité. Ils déclarent que "les circonstances (manque de gaz, nécessité de marcher à l'essence, hausse des matières premières pour la réparation des machines, majoration des salaires, ...) ont lourdement grevé leurs frais généraux et le bilan de leur exploitation montre un bénéfice absolument nul, ne couvrant pas l'intérêt du capital engagé dans l'affaire". Il proposent une augmentation de 30 %, à partir de juillet pour les suppléments et de 1920 pour les abonnements, tout en menaçant d'avoir recours au Conseil d'Etat s'il n'y a pas d'entente amiable (le Conseil d'Etat a accordé des augmentations de plus de 40 % dans d'autres affaires). Le préfet, dont le maire a sollicité l'avis, répond que son administration ne peut être appelée à juger de la valeur des motifs sur lesquels la Maison Chanoit s'appuie pour imposer l'augmentation de ses tarifs. Un avenant du contrat fixe de nouveaux tarifs.

Voici l'étrange proposition, faite par la société en septembre 1920 :

[...] nous sommes tout disposés à vous être agréable et à vous accorder une certaine quantité d'eau gratuite pour l'urinoir que vous comptez installer place de la gare.

Nous vous demanderons, en échange, de bien vouloir examiner avec bienveillance la demande de relèvement des tarifs d'abonnement d'eau que nous serons certainement obligés de vous faire l'année prochaine si les hausses extracontractuelles qui grèvent notre exploitation continuent à sévir d'une façon aussi désastreuse pour nous. [...]


  En décembre, le conseil municipal approuve de manière absolue les termes de la réponse négative que le maire a faite à une nouvelle demande des frères Chanoit pour l'augmentation des tarifs d'eau.

Ils n'obtiendront satisfaction qu'en octobre 1922, après avoir annoncé que leur exploitation à Villennes est déficitaire : le conseil municipal fait examiner leur comptabilité par un expert-comptable puis ratifie l'augmentation des prix de l'eau, bien qu'il regrette que la Commission de l'eau n'ait pas pu être entendue par l'expert, M. Felix, ingénieur des Ponts et Chaussées à Versailles.

Voici, en francs, l'évolution des tarifs, en fonction de l'abonnement selon le volume d'eau :

litres par jour
125
250
500
1000
> 1000
1910

 35
  60
110
100 par m3/j suppl.
1919

 45
  75
140
120 par m3/j suppl.
1922
36
 70
137
259
445 par m3/j suppl.
1927
61
121
237
459

Proposition de vente du réseau et des installations à la commune

Avant ces augmentations de 1922, le concessionnaire du service a envisagé de mettre fin à son contrat, annonçant en février 1921 :

En raison de profondes modifications dans nos familles (départ au régiment d'un de nos fils spécialement chargé de Villennes, mauvais état général de nos santés respectives, qui ne nous permet plus de mener de front deux affaires d'eau, dont l'une, celle de Villeneuve et environs, absorbe tout notre temps, nous sommes décidés à vendre notre affaire d'eau de Villennes.

Ils proposent à la municipalité de lui céder en toute propriété l'ensemble du service des eaux de la commune, comprenant :

- maison d'habitation du représentant,
- grotte, source, galerie, terrains,
- machines,
- 2 réservoirs,
- réseau des canalisations se composant des longueurs approximatives suivantes

           basse pression :            3 530 m
           haute pression :            5 680 m

L'évaluation totale à dire d'expert s'élève à la somme de 396 007 F, mais MM. Chanoit proposent de fixer le prix de la cession à 235 000 F.

Le conseil désigne 6 membres de la commission des finances et de celle des travaux pour étudier cette question et déposer un rapport.

En avril, le maire demande au préfet quelle subvention la commune pourrait espérer obtenir du pari mutuel pour diminuer la dépense de l'achat du service des eaux. MM. Chanoit sont-ils concessionnaires du service des eaux pour un temps déterminé ou propriétaires du système d'alimentation et du réseau de distribution d'eau dans la commune ? Le préfet répond : ils sont propriétaires de la source et du réseau de distribution d'eau.

Le mois suivant, le préfet transmet la demande de subvention du pari mutuel au Ministère de l'Agriculture (Direction Générale des Eaux et Forêts, Service de l'Hydraulique et des améliorations agricoles). Celui-ci lui demande de faire savoir dans quelles conditions doit s'opérer le rachat et quel est le but recherché par la municipalité. Le maire répond que le rachat se fera uniquement si l'affaire paraît avantageuse pour la commune et si elle peut obtenir une grosse subvention ; l'exploitation se ferait dans les mêmes conditions en l'améliorant et en étendant, selon les moyens, le réseau des canalisations existantes. Pour le préfet, ces renseignements sont insuffisants, la but recherché par la municipalité devant être présenté avec un projet d'extension.

En août, le conseil municipal rejette la proposition de MM. Chanoit Frères qui ne paraît nullement avantageuse pour la commune.

Cession à la Société Lyonnaise des Eaux et de l'Eclairage

La vente de l'entreprise de distribution d'eau de Villennes à la Société Lyonnaise des Eaux et de l'Eclairage est effective le 1er janvier 1923.

Le service de l'exploitation sera suivi directement par la Société des Eaux du Vésinet.

 
  En janvier 1927, le conseil municipal refuse de payer les réparations d'un robinet, situé dans l'établissement de la SLEE ...

Le débit de l'eau ne s'est pas amélioré

Quelques habitants de Villennes, qui n'ont pas obtenu de réponse à plusieurs demandes, adressent une pétition : ils se plaignent du "manque de distribution d'eau" et réclament la haute pression, demandant que le conseil municipal intervienne auprès de la Compagnie des Eaux. Des commerçants du centre (un entrepreneur de peinture, l'hôtel du Berceau, le bazar-hôtel et un coiffeur) adressent également une plainte dans le but "d'obtenir la haute pression". Enfin, c'est Association amicale des propriétaires de l'Ile de Villennes qui se plaint du manque d'eau et de la pression insuffisante.

En juillet, le conseil décide de prolonger le traité avec la Société Lyonnaise des Eaux et de l'Eclairage jusqu'au 31 décembre 1963. Il reporte la décision de la construction d'un réservoir d'une contenance de 300 m3 environ, destiné à assurer dans toute la partie de la distribution d'eau, desservie en basse-pression, une pression moyenne de 20 mètres au dessus du sol :

- ces travaux seront faits dans un délai de 6 mois après l'approbation préfectorale  ; les abonnés situés sur la place de l'Eglise seront alimentés en haute pression ; une canalisation de 300 m sera établie pour desservir les propriétés situées en bordure de la rue de Seine.

- une redevance semestrielle sera appliquée pour la location et l'entretien des compteurs,

- les canalisations seront prolongées, à première demande, rue des Iselles, rue du maréchal Gallieni, petit chemin latéral à la Seine et chemin de Marolles.

- 6 bouches d'incendie seront installées.

Le projet d'avenant est adopté en août.

En novembre de cette année 1927, le conseil accepte la demande de la SLEE : elle installera le nouveau réservoir, destiné à maintenir la pression constante, dans le square de Marolles (appelé "Place verte" de nos jours), en bordure de la rue du Maréchal Gallieni.

En contrepartie, elle installera une canalisation dans la Ravine, elle posera 3 bancs en ciment armé et agrémentera l'emplacement du réservoir par un jardin de fleurs qu'elle entretiendra.

 

En décembre 1929, la pression reste très variable, selon la saison, comme le montre une plainte du Groupement de la Nourrée :

L'eau n'arrive plus que très faiblement aux premiers étages des maisons de notre chemin et, dans ces conditions, nous ne pouvons plus faire usage de nos appareils de bain.

En été, on souffre quelquefois d'un excès de pression qui risque de faire sauter nos appareils.

A qui appartient la source ?

On dit [...]
Qu'il n'y a toujours pas d'eau dans l'abreuvoir de la rue Parvery,
Qu'il n'en coule plus sur le rocher de la propriété Lotiron, sauf à de très rares moments.
Que la rivière qui traverse le Parc ne reçoit plus la quantité à laquelle elle a droit.
Comme la source de Villennes n'est pas tarie, les uns supposent que l'eau doit être envoyée à Vernouillet, les autres croient qu'elle est dirigée sur Breteuil.

Journal de Poissy, Meulan, St-Germain-en-Laye, Rueil, Maisons-Laffitte, Marly-le-Roi, Rueil, 15/8/1929

En cette année 1929, la SLEE a capté entièrement l'eau de la source, pour alimenter les villes de Médan et de Vernouillet, ne laissant que 200 m3 (par seconde), prévus contractuellement, pour la "rivière l'Anglaise". Le résultat est que la cascade, qui faisait suite à la grotte, n'existe plus et que le rocher est à sec.

La question de l'eau

Il y a un an, des énergies se sont manifestées pour critiquer les membres du Conseil sortant au sujet de l'eau de la source de Villennes que le concessionnaire venait d'envoyer à Vernouillet et il leur était reproché de n'avoir rien fait à ce sujet pour la défense des intérêts de la commune.
Dans l'intérêt général, je tiens à signaler, si ma mémoire ne fait pas défaut, que d'ici très peu de temps la prescription trentenaire peut produire son effet pour le maintien des canalisations d'eau en dehors de la commune.
La période électorale est venue interrompre l'étude que j'avais commencée. Ce moment passé, j'ai pensé normalement que la question serait reprise par l'une de ces énergies, tout au moins.
Passons. Ceci n'est qu'un à-côté de l'affaire. Le principal était de savoir à qui appartient la source.
Je donne, ci-après, un exposé très sommaire du résultat de mes recherches.
Un simple coup d'œil sur le plan cadastral indique que cette source appartenait à la commune avant que le propriétaire du Parc ait demandé de faire un échange de terrains avec ceux de la commune, dans le but :
1° de supprimer la rue de la Procession (prolongeant la rue de la Mairie pour se continuer en tournant derrière la propriété de la Compagnie des Eaux et venant aboutir rue Parvery, en face la ruelle de la Lombarde) ainsi que le lavoir et l'abreuvoir communal existant dans cette rue, alimentés tous deux par la source et dont les eaux usées continuaient de s'écouler sur le sol pour aller se jeter dans un trou perdu qui aboutissait à la Seine en traversant le Château.
2° de pouvoir prolonger la rue Parvery pour qu'elle rejoigne la rue des Ecoles (Le terrain entre ces deux voies appartenant au Parc).
Pour effectuer ce travail, ou a dû surélever le profil de la route, obligeant ainsi le propriétaire du Parc, qui en avait la charge, de prolonger la galerie de la source depuis son entrée, située rue du Pavé (de la Mairie), jusqu'au rocher actuel, en passant sous la route prolongée. La rue du Pavé fut par suite remblayée pour qu'elle puisse se raccorder à niveau avec la nouvelle voie située en dessous, ce qui eut pour résultat de boucher le regard qui donnait dans la galerie (on voit encore actuellement les traces du cintre de la voûte dans le mur de l'école des garçons en face la ruelle de la Lombarde ; l'entrée de la galerie se trouvait vers le tuyau de descente des eaux usées provenant de la terrasse de la cour d'entrée du logement de l'instituteur).
L'eau captée à sa sortie de la galerie fut alors dérivée pour l'alimentation de la rivière « l'Anglaise » dont le lit fut creusé à cet effet. Un nouveau lavoir ainsi qu'un abreuvoir furent reconstruits rue Parvery par le propriétaire du Parc, en remplacement des installations supprimées rue de la Procession. (Le nouvel abreuvoir n'est plus alimenté !)
Jusqu'ici, il n'apparaît pas que la source ait été vendue ou cédée. Le propriétaire du Parc, tous travaux terminés, ne pouvait jouir légalement des eaux qu'à leur passage sur sa propriété. Il prenait, en outre, la servitude d'entretien du mur de soutènement qui maintient le sol de la rue Parvery. Depuis cette époque, la commune paraît s'être laissée diriger par le propriétaire du Parc. Par suite d'opérations ultérieures, la servitude d'entretien du mur a été repassée à la commune.
Or, on nous prétend maintenant que la source n'est pas propriété communale (partie comprise entre l'entrée actuelle de la galerie et l'endroit où elle jaillit du sol, c'est-à-dire sur une longueur au moins de 80 mètres située dans le terrain appartenant à la commune.
Résultat : la commune possédait une source qui fait une fortune et n'avait pas de servitude ; maintenant, elle n'aurait plus de source et elle a les charges ! Ce qui est communal et d'utilité publique ne s'annihile pas si aisément. Jusqu'à preuve du contraire, je maintiens que cette source appartient à la commune ; que l'on peut rouvrir le regard, si besoin est, et que le concessionnaire pour la distribution de l'eau n'a pas le droit d'effectuer des travaux dans la galerie sans autorisation et sans le contrôle de la commune.
MM. Chanoit, ou le premier propriétaire qui a vendu cette source, a cédé ce qui ne lui appartenait pas. La Lyonnaise fait état d'un acte de vente. Peut-on réellement vendre une source ? Je ne le pense pas. On vend une propriété dans laquelle se trouve une source ou un cours d'eau, mais pas la source ou le cours d'eau qui est susceptible, de par la nature, de pouvoir disparaître un jour ou l'autre.
Depuis un an, d'autres travaux ont été entrepris ; l'eau ne fait plus cascade sur le rocher de la propriété immédiatement intérieure (c'était pourtant l'idée et le but poursuivi par l'auteur des nouvelles installations) au grand détriment des propriétaires de la rivière qui ne reçoit plus, indépendamment des 200 mètres cubes qui lui sont dus journellement, le supplément d'eau auquel ces propriétaires peuvent prétendre avoir droit par suite d'une situation plus que trentenaire (question à étudier). Rien que cette particularité semble être en dehors de l'exposé qui précède, elle parait cependant devoir être considérée comme connexe. On trouvera chez Me Binet, notaire à Poissy, une réponse de la Lyonnaise donnant suite à ma première réclamation à ce sujet.
Si j'ai observé le silence, il y a un an, c'est que je ne voulais pas renseigner la Lyonnaise sur le résultat de mes recherches, étant donné surtout qu'elles n'étaient pas terminées ; elle était cependant bien [au] courant que je n'admettais pas sa thèse.

J'ajoute que je crois savoir qu'un nouveau projet est en cours d'étude et dont la réalisation ne sera pas, encore une fois, au bénéfice de la commune.

Picard.

Journal de Poissy, organe des cantons de Poissy, Meulan, St-Germain-en-Laye, Rueil, Maisons-Laffitte, Marly-le-Roi, Rueil, 1/5/1930

La municipalité s'aperçoit que, dans les actes de cession du terrain au concessionnaire, celui-ci est désigné comme le propriétaire de la source alors qu'elle prend naissance sur un terrain de la commune. Elle envisage un procès et souhaite, dans ce but, recueillir les témoignages d'anciens villennois sur l'ancien état des lieux ...

Le maire proteste auprès de la compagnie contre les traités ou conventions, qu'elle a établis avec les municipalités de Médan et de Vernouillet :

[...] vous ne pouvez pas distribuer ou vendre à l'extérieur de la commune de Villennes l'eau qui provient de la source, sans autorisation de la commune.

Distribution de l'eau du forage artésien de Migneaux

En décembre 1932, le concessionnaire informe le maire d'un problème et de la solution proposée :

Par suite d'une perturbation accidentelle, survenue aux sources de Villennes, la qualité de l'eau laissant actuellement à désirer, nous avons l'honneur de vous demander de bien vouloir porter à la connaissance des habitants de votre Commune qu'il est indispensable, jusqu'à nouvel avis, de faire bouillir l'eau de notre distribution.

Nous recherchons les causes de cette contamination et nous prenons les précautions qui s'imposent en javellisant l'eau.

En outre, afin d'éviter que pareil fait se reproduise, notre société, désireuse d'apporter un service de tout premier ordre en livrant à la population une eau naturellement pure, a pris la décision d'exécuter les travaux nécessaires, pour substituer, provisoirement, aux eaux actuelles les eaux artésiennes du forage artésien de Migneaux à Poissy qui sont de toute première qualité tant au point de vue chimique que bactériologique.

En avril 1933, M. Hauët, Président du Syndicat d'Initiative, écrit au maire :

[...] Il serait à souhaiter que l'eau d'alimentation provenant de Migneaux soit au plus tôt livrée à la consommation. Il est hors de doute qu'il résulte de ce retard dans la distribution de l'eau à l'habitant, une grande gêne qui ne peut que favoriser les marchands d'eau minérale, après que la Municipalité a fait prévenir, à son de tambour, la population de s'abstenir de boire l'eau de source, sans la faire bouillir.

Cette eau artésienne sera, à nouveau, distribuée lors d'un autre incident, en juillet 1935, des dépôts ayant troublé la distribution.

 

La Société Lyonnaise des Eaux et de l'Eclairage juge alors que cette eau "est la meilleure de toutes celles qui sont utilisées en région Parisienne, tant au point de vue bactériologique que comme teneur en calcaire".

Elle reconnaît toutefois que les eaux des forages artésiens ont l'inconvénient d'être ferrugineuses et de précipiter des dépôts ferreux sur les parois des canalisations, qui peuvent se détacher et troubler l'eau. Elle étudie un dispositif pour arrêter ces dépôts.

En novembre 1935, un grave incident fait distribuer une eau contenant au moins 3 cm3 de boue ferrugineuse par litre d'eau. Le boulanger est obligé d'aller chercher de l'eau de pluie chez un voisin pour pouvoir faire son pain ; tous les abonnés branchés sur la "haute pression" sont privés d'eau, car elle n'est utilisable pour aucun usage.

L'usine de Villennes de la Lyonnaise des Eaux

La SLEE a poursuivi l'exploitation des sources de Villennes. Un autre réservoir a été construit à l'angle de rue du Pré aux Moutons et de la route d'Orgeval.

L'employé, qui en était chargé, était logé dans la maison située dans le haut de son terrain, avant qu'un gardien le remplace lorsqu'une eau d'origine plus lointaine alimentera les villennois.

Elle était déjà, à l'origine, la maison d'un gardien : celui de la propriété, qui comprenait la villa voisine, où habitait le directeur du centre de Poissy de cette entreprise.



 

Les pompes installées par MM. Chanoit Frères ont, semble-t-il, été remplacées plusieurs fois.

 

 

Voici un extrait d'un document intitulé "Usine de Villennes - Consignes générales de marche", trouvé dans le local où l'on peut encore voir de nos jours, mais inutilisées, les pompes et la cuve de javellisation de l'eau :

 

L'usine comprend deux groupes de reprise dans la bâche de stockage de l'eau de la source dont le débit est de 30 m3/h.

Le premier groupe refoule vers le réservoir de la place verte (T. P. 54) et a un débit de 20 m3/h. à 32 m. d'élévation.

Le second groupe refoule vers le réservoir des GROUX (T. P. 95) et a un débit de 25 m3/h. à 70 m. d'élévation.

Le débit de la source ainsi que la puissance électrique B. T. disponible ne permettent pas de faire fonctionner les deux groupes ensemble. En conséquence, en fonctionnement automatique les deux groupes fonctionnent de la manière suivante :

- Le groupe n°1 fonctionne en priorité pour l'alimentation du réservoir de la place verte.

- Le groupe n°2 se met en marche automatiquement lorsque le groupe n°1 s'arrête, le réservoir de la place verte étant plein.

Compléments historiques

Pour aller plus loin sur l'histoire de la distribution de l'eau en France, nous vous proposons de visiter le site Web du Centre d'Information sur l'Eau.