La décision de construire la rue
La rue de la Ravine avait été construite en 1884 pour relier le chemin de Poissy à Médan (de nos jours, rue Gallieni et rue du Général Leclerc) à la rue du Président (devenue l'avenue Georges Clémenceau), qui s'arrêtait alors à la grille du Parc du château.
Après le lotissement de celui-ci et le prolongement de cette dernière rue par l'avenue du Parc (de nos jours, la rue du Maréchal Foch), il est apparu nécessaire de construire une autre rue pour relier les deux voies parallèles traversant Villennes.
L'acquisition des terrains
Pour percer la nouvelle rue, la commune a acheté des parties de deux terrains agricoles, qui autrefois étaient couverts de pieds de vigne.
Ces terrains appartenaient à : - M. et Mme Duteil du côté du chemin de grande communication n° 154 de Poissy à Meulan, - M. et Mme Dalbret du côté du chemin du Coquart. L'expropriation a été annoncée par voie d'affiche, en 1904. |
Le terrain Duteil
Ce premier terrain, acquis en mars 1904, d'une contenance de 6,38 ares, appartenait à Louis Alexandre Duteil et à son épouse Louise Elisabeth Pinchereau.
Ceux-ci l'avaient acheté, en juillet 1872, à M. Philippe Ambroise Lamirault, demeurant à Bois-Colombes.
Ce dernier l'avait reçu, en novembre 1855, en donation-partage de ses parents, Jean Michel Lamirault et Marie Julienne Fresnot.
Le terrain Dalbret
Ce deuxième terrain, acquis en mai 1904, était une partie de 158 m2 d'un terrain d'une dizaine d'ares, sis au lieudit le Coquart ou les Bornes, appartenant à un sculpteur habitant à Paris, Alcine Jean Baptiste Dalbret, et à son épouse, Elisabeth Marie Geschwindenmann.
L'origine de propriété de ce terrain nous apprend que le nom, qui a été ultérieurement attribué à la rue, est vraisemblablement celui de l'un des anciens propriétaires, Paul Michel Giraux.
Ou bien s'agit-il d'un de ses ascendants, simplement prénommé Michel ou de son fils, jardinier, qui avait le même prénom ? Ni l'un ni l'autre n'ont laissé de trace dans la vie locale. Par contre, Nicolas Jérome Giraux, petit-fils du premier a été maire de la commune.
Voici un extrait de la généalogie de cette famille, dont les ascendants résidaient à Vernouillet, montrant les différents propriétaires successifs du terrain.
On y trouve des alliances avec d'autres anciennes familles de Villennes (Beaugrand, Gaury, Blot, Duteil), tandis qu'un autre Giraux, prénommé Nicolas Jérôme, a épousé Félicité Lelarge, fille du fermier de Marolles, avant que celle-ci prenne pour époux Jean Redaux, qui exploitera ensuite la ferme.
La Villa Louise
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La résidence, située sur le côté droit de la rue, lorsqu'on la remonte vers la rue du Maréchal Leclerc, porte le nom de la villa, qu'elle a remplacée. La Villa Louise, de style anglo-normand, ainsi que son verger existaient encore dans les années 1970. Benoît Redaux, le maire domicilié place de la Fontaine (villa La Fontaine), l'avait fait bâtir en 1889. |
Comme de nombreuses villas, le nom de celle-ci est un prénom féminin : Louise était le deuxième nom de baptême de l'épouse du propriétaire. Albert Marie, acquit la villa en 1901 et fit construire les communs. Elle appartint à Raphaël Cornille, le fondateur de l'Espérance de Villennes, et à André Libmann, de 1925 à 1937. |
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