Balades et rencontres

 

Le troisième week-end de septembre, chaque année de 2006 à 2008, l'ACV a offert à tous deux animations à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine :

- un rallye pédestre (balade-surprise à la recherche du patrimoine),

- une causerie-visite (ou causerie-balade) dans un lieu remarquable du village, sur son histoire, à la rencontre de ses anciens habitants.

Depuis 2010, le rallye pédestre a lieu à une autre date.

La commune de Villennes apporte son soutien et son aide logistique pour l'organisation de ces manifestations.

Vous pouvez lire ci-après un compte rendu des animations de chaque année. Des sélections de photographies sont ensuite regroupées, sous forme de diaporamas, présentant les rallyes pédestres puis les causeries-visites.


Septembre 2006  

Parmi les divers objectifs du Plan d'Aménagement et de Développement Durable, présenté récemment, figurent la mise en valeur du patrimoine, le développement de liens intergénérationnels et de la marche à pied ainsi que la bonne gestion de l'eau. Ces thèmes se retrouvaient au c?ur des animations organisées, pour la première fois, à l'occasion des Journées du Patrimoine.

La balade-surprise a rassemblé une cinquantaine de Villennois, de différentes générations, et de leurs amis qui ont découvert notre village ; ils devaient trouver l'itinéraire en résolvant des énigmes à l'aide d'indices placés en différents points. Des jeunes ont appris que le fronton, qu'il aperçoivent quotidiennement de la cour de leur école, est celui de l'ancien château. Les concurrents étaient attendus dans la cour de la ferme de Marolles pour reconnaître des céréales ; nous remercions M. et Mme Caffin pour leur accueil. Quelques équipes, recherchant des lieux représentés sur des photos-mystères, se sont un peu égarées et ont manqué de temps pour terminer le parcours. Toutes ont toutefois déclaré avoir passé un excellent après-midi, qui s'est terminé par une sympathique réunion ; quelques concurrents ont chanté la chanson de la Rosière de Villennes, composée en 1928, dont ils avaient dû reconstituer le refrain.

La causerie-visite du lendemain avait pour thème "l'eau villennoise". Après avoir pris connaissance des histoires d'eau de notre village, près de 50 participants ont été intéressés par la visite de la grotte et de la galerie conduisant l'eau de la source aux installations de l'ancien réseau communal de distribution.

Sans entrer dans la discussion sur la terminologie "développement durable", nous pouvons affirmer que les Journées du Patrimoine ne sont, à Villennes, qu'à leur début.

 

Septembre 2007

Le bois des Falaises a retrouvé son calme habituel après l'animation, qui y a régné pendant les deux Journées du Patrimoine 2007. Il était au centre du rallye pédestre du samedi et de la causerie-visite du dimanche, qui ont rassemblé respectivement 80 participants et plus d'une centaine. L'ACV vous fait marcher (et ramer) Après la découverte de la sente des potagers, peu connue des Villennois, les équipes de la balade-surprise ont presque toutes trouvé l'entrée de la sente du Val Saint Pierre ; exceptionnellement ouverte, elle leur permettait de grimper vers le bois des Falaises, autrefois terrain de chasse et exploitation forestière puis lieu de promenade et terrain de jeux avant son lotissement en 1908. Après avoir découvert la villa Le Cloître, que certains d'eux purent visiter le lendemain, et avoir reconnu des feuilles des arbres du bois, ils purent traverser une propriété privée pour redescendre par un sentier sylvestre, à travers la partie résiduelle du bois. Arrivés devant l'entrée du château d'Acqueville, beaucoup des participants ne purent pas situer son ancien potager, tandis que d'autres téléphonaient à un conjoint resté à la maison pour trouver l'information sur le site Internet de la mémoire de Villennes.

Tous eurent l'autorisation de traverser une partie du parc du château, avec une vue, devenue rare, sur ce lieu historique avant de se retrouver au bord de la Seine. Ils crurent que l'ACV allait les mener en bateau car ils devaient ramer, avec un canotier sur la tête, comme Guy de Maupassant en 1889 : ils le firent sur l'un des ergomètres utilisés, pour s'échauffer, par les rameurs du club d'aviron, l'ACVP. Un dîner permit aux participants de partager à la fois les plats, qu'ils avaient préparés, et leur expérience de la découverte des lieux traversés et de la résolution d'énigmes. L'ambiance devint encore plus joyeuse lorsqu'ils interprétèrent une chanson relative à la couturière Jeanne Paquin, qui fut l'une des propriétaires du bois des Falaises.

L'ACV vous ouvre des portes et vous offre des rencontres

De très nombreux Villennois, intrigués depuis longtemps par une étonnante bâtisse, certains ayant été informés par un reportage d'Yvelines Première, purent découvrir son architecture et sa décoration : véritable "folie" construite autour d'un cloître, cette villa a l'aspect d'un château d'Andalousie. Tous ne purent pas prendre place dans la salle où l'histoire du bois des Falaises, du lotissement et des premiers propriétaires des villas leur fut contée avec une projection d'images.

Cette maison garde l'empreinte d'Ernesta Hierschel de Minerbi, la veuve du financier Louis Stern, qui la fit bâtir en 1925. Les participants eurent la surprise de la voir revenir pour évoquer sa vie de femme de lettres, connue sous le nom de Maria Star, à la recherche des symboles.

Septembre 2008  

Cette année, les deux animations proposées par l'ACV se sont déroulées à deux extrémités de la commune, chaque jour sous un soleil radieux. Le samedi après-midi, parfois en bordure de Médan, les équipes du rallye pédestre ont "rencontré" les anciens habitants de Beaulieu et des hameaux de Breteuil et de la Clémenterie, qui faisaient vivre le village : agriculteurs, carriers-plâtriers, fabricants de tuiles. Le dimanche, dans le parc de l'ancien château de Migneaux, à la limite de Poissy, les participants de la causerie étaient avec les Seigneurs et une Dame de Villennes, avec une ancienne maîtresse de Louis XV puis avec des industriels, des financiers, des veuves fortunées ; ceux-ci avaient choisi de faire du château de Migneaux leur maison de campagne bien avant que d'autres Parisiens construisent leur villa à Villennes. Les moutons de Breteuil, encore présents (vivants) l'année dernière, n'y étaient plus ; ceux du parc de Migneaux sont certainement les derniers de notre commune !

Ralliement à Breteuil

Le pré de la Fête a, à nouveau, mérité son nom, une joyeuse ambiance y régnant au départ et à l'arrivée des équipes ainsi qu'à leur passage pour une épreuve de lancer de boules sur le terrain de pétanque. Nous remercions vivement les propriétaires de trois lieux que purent visiter une cinquantaine d'adultes et les nombreux jeunes qui les accompagnaient : le lavoir de Breteuil, l'une des plus vieilles maisons de la Clémenterie et l'ancienne école de Breteuil. Les concurrents y furent soumis à une épreuve d'orthographe sur le texte de la monographie rédigée par l'instituteur en 1899. Au lavoir de la Clémenterie, certains concurrents pêchèrent un indice pour l'une des énigmes.

Chaque équipe avait emporté un exemplaire du livre "La mémoire de Villennes en marche - Balades et rencontres", que beaucoup possédaient depuis décembre dernier. Quelques uns avaient particulièrement révisé le chapitre sur les hameaux, les fermes et les carrières. Tous ont pu apprécier son format pratique, permettant de le consulter en se promenant, et la facilité pour y retrouver une information.

Le soir, après la présentation des solutions et la remise des prix, la fête continua par un apéritif offert par l'ACV et un buffet préparé par les participants. Après avoir identifié l'héroïne d'une des chansons de Marcel Amont et de Michel Delpech, rencontrés sur le parcours, chaque équipe eut à interpréter, à sa manière, "Chez Laurette". En plus des beaux prix gagnés par les meilleures équipes (des repas dans chacun des 4 restaurants de Villennes, des bons d'achat offerts par la librairie "Univers du Livre", des bouquets d'Any Fleurs), chacune reçut un sac de pommes de Breteuil. Délicieuses, elles avaient été offertes par la famille Brousse, la seule habitant dans notre commune, qui continue à y produire et commercialiser divers fruits.

Un parc bucolique qui a retrouvé des habitants

Il n'est pas question de résumer ici les six siècles de la riche histoire du domaine de Migneaux, ni même d'évoquer les époques de la splendeur du château puis de sa décadence jusqu'à sa ruine et sa démolition. Reproduisons simplement les remerciements du Président de l'ACV à la commune qui a installé les tentes, abritant cette réunion en plein air, et au propriétaire de la partie du parc où elle eut lieu : M. Da Costa redonna une vie au domaine de Migneaux, en permettant à de nouveaux habitants de résider dans les communs rénovés et dans deux nouveaux immeubles, dont l'un a l'aspect et le même emplacement que l'ancien château ; divers animaux vivent, certains en liberté, sur le terrain où les participants de la causerie purent se balader. Ils découvrirent, caché derrière de hauts murs, cet espace champêtre qui conserve de grands et beaux arbres malgré les importants dégâts de la tempête de fin 1999. Toutefois, ils ne reconnurent pas le parc du château qui fût dessiné géométriquement à certaines époques et de manière paysagère à d'autres. Beaucoup seront certainement intéressés par la prochaine causerie qui complètera celle-ci ; elle sera consacrée à l'un des propriétaires du domaine : garçon ordinaire de la Chambre du Roi Louis XIV, auteur dramatique, journaliste et premier paysagiste, il déploya à Migneaux son art des jardins irréguliers qu'il inventa.

 

Septembre 2009

Une « Soirée de Médan »
très réussie

Depuis la mort de mon maître, chaque année, de nombreuses personnes se rassemblent dans sa maison de Médan, le premier dimanche d'octobre, pour lui rendre hommage. C'était la première fois, le vendredi 18 septembre 2009, que des habitants de Médan, de Villennes et des environs se réunissaient dans le jardin, la nuit, pour assister à une évocation de mon maître avec des sons et des lumières ; j'ai compté plus de 140 paires de pattes.

Ils étaient tous bizarrement habillés à part cinq femmes et un homme. Deux de ces femmes, qui accueillaient les invités dans la maison, étaient des secrétaires, l'une de la Maison de mon maître, l'autre d'une association de Villennes.

En fait, le secret qu'elles leur confiaient concernait les flambeaux qu'ils devaient suivre pour descendre dans le bas du jardin.

Ils se sont assis sur des chaises alignées sur le parterre ; j'ai bien reconnu celles des derniers rangs, les autres étant d'une forme et d'une matière que j'ignorais.

 

 

Deux autres des femmes vêtues comme à mon époque, dont l'une a lu un très beau poème à la fin, font partie de celles qui font visiter la demeure, en parlant très bien de mon maître.

La femme qui est intervenue, tout au long de la soirée, pour raconter comment il a acquis cette maison et l'a agrandie pour y travailler et recevoir ses amis, montrait, en plus de ses connaissances précises, une passion toute particulière qu'elle faisait partager.

L'homme à la lavallière, qui lui a remis un bouquet de fleurs du jardin du Paradou pour la remercier, l'avait présentée comme la petite-fille de Mademoiselle Denise, la fille de mon maître.


Elle utilisait, ainsi que quatre comédiens,  un étrange porte-voix ; ceux-ci ont lu des extraits des romans, dont le succès a donné à mon maître les ressources pour acheter sa « cabane à lapins » et construire les deux tours.

Les trois parties de la maison furent successivement mises en lumière au moyen de puissantes torches sans flamme, avec des musiques d'Alfred Bruneau, un ami de mon maître.

 

J'avais déjà entendu ces textes, émouvants ou amusants, quand il les avait lus à Madame Alexandrine et à son éditeur, Georges Charpentier. Lorsque commença la lecture de La Bête humaine, les spectateurs crurent à un bruitage : ce n'était toutefois pas le vrombissement de la locomotive Lison mais le passage bruyant, sans panache de fumée, de l'un des trains qui interrompirent plusieurs fois les comédiens. La préparation de l'oie rôtie de la fête de Gervaise me rappela la cuisine de la maison, qui retrouve l'aspect que j'ai connu ; Madame Alexandrine et Zélie, la cuisinière, m'y donnaient les restes, excellents, des repas. Comment les spectateurs du Grand Prix de Paris, purent-ils, tous ensemble crier « Nana » ? Je n'apostrophais pas ainsi mon cheval préféré, Bonhomme, lorsqu'il faisait une pointe de vitesse pour tirer la calèche de mon maître.

 

Avec Germinal, nous étions au premier mois républicain du printemps, l'époque du bourgeonnement de la révolte des mineurs, comme celui des fleurs.

Cette soirée était, en fait, l'une des dernières de l'été ; le ciel très clément a contribué à sa réussite alors que, trois jours plus tôt, vous aviez un vrai temps de chien !

Pour la terminer, les participants se sont retrouvés sous de bizarres tonnelles de toile cubiques ; il y ont bu un breuvage pétillant, plus jaune que l'absinthe et moins amer que le Fernet-Branca.

J'ai entendu des commentaires très enthousiastes.

Un des participants faisait remarquer l'étrangeté de l'architecture des deux ailes de la maison, mise en valeur par l'éclairage :

« Je me suis mis à en admirer tous les détails : les parements de brique, les corniches, les vitraux, lumières intérieures un moment allumées. Quelle allure !  ».

 

Un autre a mis l'accent sur la nature non grandiloquente mais intimiste de la présentation de Mme Martine Le Blond-Zola : « Elle a apporté la touche d'émotion propre à donner à cette soirée un caractère plus authentique ».

Au début de sa présentation, une sorte de lanterne magique avait projeté des images sur l'histoire de la maison. De nombreux spectateurs ont trouvé les prises de vues de grande qualité, magnifiques, poétiques et intéressantes, fort bien commentées. On ne m'y voyait pas mais c'est moi qui racontais une journée de mon maître à Médan. Lorsque vous visiterez sa maison, un prochain week-end, vous pourrez m'écouter dans la cave voûtée du pavillon d'accueil.

 

Pinpin, loulou de Poméranie

Les dirigeants de l'ACV ne garantissent pas la complète authenticité de ce récit mais ils réaffirment leur admiration pour Emile Zola et son œuvre, où l'humour n'est pas absent.

Un grand merci à la troupe de théâtre « Issus de ce cours » !

Comédiens : Cécile Curiel, Chantal Le Liard-Lhuillier, Christophe Bouillette, Erwan Louyer

Metteur en scène et responsable de la technique : Christophe Cauvin

 

Septembre 2012  

Notre animation des Journées du Patrimoine correspondait parfaitement au thème de l'année 2012, Les patrimoines cachés. Sans compter les résidents de Physiopolis, déjà sur place, plus de deux cents personnes ont traversé la Seine pour visiter ce lieu étonnant et préservé et pour connaître son histoire.

Nous n'avons pas pu accepter toutes les personnes souhaitant assister à la causerie, alors que nous avions organisé une seconde séance. La visite, sous le soleil, se faisait sur deux parcours fléchés, où nous avions placé 4 panneaux sur l'histoire de l'ancienne cité naturiste ; elle a été agrémentée d'un jeu d'observation, dont les solutions sont ici. Le Journal des 2 rives a publié un compte-rendu de cet après-midi, rédigé par David D'Aubin.

L'ancienne cité naturiste se dénude

 

A l'occasion des Journées européennes du Patrimoine, édition 2012, Physiopolis, le site naturiste de Villennes a été plébiscité par les visiteurs. 

Avec l'ACV, la mémoire de Villennes, aucun risque de s'ennuyer tant ses bénévoles savent faire partager leur passion de l'histoire locale et, plus particulièrement, de la commune. Pas étonnant que les journées du patrimoine, ce week-end, qui avaient pour thème " les patrimoines cachés ", aient suscité un vif intérêt et une grande curiosité de la part des visiteurs venus découvrir l'ancienne cité naturiste, baptisée Physiopolis, et située sur l'île de Platais. Un lieu secret, caché des regards indiscrets, ressuscité l'espace d'une visite commentée par le chef de file de l'ACV, Michel Kohn.

" Cette première cité naturiste de France, qui a vu le jour en 1927, sous l'impulsion de deux frères médecins, Gaston et André Durville, avait pour vocation d'offrir un lieu de vie sain, en osmose avec la nature, détaché des contraintes et inconvénients de la ville, et où il était bon de se purifier, souligne Michel. Un véritable havre de paix qui séduira près de 2 000 estivants chaque week-end ".

Après avoir embarqué, les passagers ont, ainsi, découvert le quotidien de toutes ces personnes venues se ressourcer en visitant bungalows et terrain de sport où de nombreuses activités se déroulaient Aujourd'hui, le site est équipé de chalets, où plus de 300 estivants y séjournent ponctuellement. Après cette escapade pédestre, les esprits curieux n'on rien manqué de la causerie captivante, animée par Monsieur Kohn, sur cet endroit au riche passé. Intarissable, ce dernier a utilisé vidéo et photos, prêtées gracieusement par des résidents, pour reconstituer l'histoire de cette île, partagée entre les localités de Villennes, Médan et Triel. " Outre son aspect villégiature, Physiopolis fut également un refuge pour nombre de parisiens, lors de la Seconde Guerre Mondiale, révèle Michel qui n'a pas ménagé sa peine pour aller collecter une mine d'informations auprès des anciens habitués du lieu. Je peux vous assurer que c'est un privilège pour le public de visiter ce site privé. Il a fallu l'accord des résidents pour y pénétrer ".

Depuis 2003 et l'arrivée de l'électricité, cet espace de vie collectif, autrefois convivial, a perdu un peu de sa chaleur humaine, selon quelques témoins avertis. Une incursion qui n'était pas pour déplaire à Huguette, impatiente d'embarquer sur l'île. " Pour tout vous dire, avant ces journées du patrimoine, j'ignorais qu'un camp naturiste avait été aménagé. C'est un choc. A l'époque, j'imagine que cela faisait jaser et remuait les consciences ". Et de confier au coin de l'oreille : " Ce n'est pas pour autant que je suis tentée par le naturisme, car je suis trop bien pudique pour cela ". En tout cas, pour l'ACV, la mémoire de Villennes, ce premier rendez-vous culturel en appellera d'autres, tout au long de cette saison 2012-2013, puisque l'association, membre de la fédération Histoire des Yvelines, multiplie les conférences, causeries, visites, sorties, parutions, la dernière en date, " Villennes ", dans la collection Mémoire en images, aux éditions Alan Sutton, au prix de 21 euros, de son président en personne. Avis aux candidats ayant le désir de mieux connaître le passé de leur commune d'adoption : les bénévoles sont prêts à vous accueillir.


Septembre 2013  

En partenariat avec les municipalités de Villennes et de Médan, nous avons souhaité mettre à l'honneur notre ancien hameau agricole de Breteuil. Le Journal des 2 rives a publié un compte-rendu de nos deux animations.

Journees europeennes du Patrimoine a Villennes et a Medan

Le hameau de Breteuil était en fête

Après le centenaire de la gare de Villennes, en 2011, et l'après-midi à Physiopolis, l'année dernière, l'association ACV, la mémoire de Villennes a voulu rappeler le passé agricole de sa commune, en organisant deux animations dans le hameau de Breteuil ; celui-ci étant partagé entre sa commune et celle de Médan, les deux municipalités ont apporté leur partenariat.

Balade aux flambeaux dans le hameau et dans son histoire

Samedi soir, la pluie ne s'était, malheureusement, pas interrompue comme prévu à la tombée de la nuit. Elle n'a pas découragé les 45 personnes qui se sont retrouvées à l'ancienne école pour une visite insolite et musicale de Breteuil. Des parapluies les ont abritées ainsi que les lampions, dont elles avaient été munies, et leurs guides pendant les deux heures de cette promenade dans le passé.

A chacune des 12 étapes, deux excellents musiciens-chanteurs, Jean-Luc Houbron à la guitare et Pierre Loncle à l'accordéon, évoquaient musicalement le thème du lieu ; ensuite, Michel Kohn, président de l'ACV, résumait l'activité qui y avait été exercée, multipliant les anecdotes trouvées dans les archives ; celles-ci étaient développées par les lectures de deux comédiens de la troupe Issus de ce cours, Cécile Curiel et Christophe Bouillette qui l'anime.

Les propriétaires de quatre maisons avaient ouvert leur jardin ou leur cour :

- A l'ancienne école, la monographie de l'instituteur de 1899 a permis de décrire l'école à son époque. Les habitants de Breteuil avaient exigé, après les lois de Jules Ferry,  que leur école soit construite en même temps que celle du centre du village. L'instituteur avait particulièrement bien décrit les activités économiques du hameau, qui furent évoquées ultérieurement : l'agriculture, la production de fruits et la tuilerie.

- Dans le jardin d'une belle chaumière, la chanson Chez Laurette, chantée également par les participants, les a reportés dans les années pendant lesquelles Michel Delpech en était propriétaire.

- Un moment d'intense émotion a succédé au Mas de Breteuil, lorsque les musiciens et chanteurs ont magistralement interprété le Chant des Partisans ; il fut suivi de la lecture du rapport de l'affaire des quatre otages enfermés dans la cave de cette maison, où les occupants allemands jetèrent des grenades ; deux furent lâchement assassinés, quelques heures avant l'arrivée des libérateurs américains.

- Dans la cour d'une belle maison, qui aurait pu être celle de vignerons, fut raconté un repas de noces qui s'était mal terminé en 1774 ; l'interrogatoire du prévenu et des témoins prouvèrent que le vin de Villennes avait été à l'origine des violences d'un frère du marié envers sa famille. Plus loin, une chanson à boire fut interprétée devant la maison où se trouvait l'un des 5 bistrots de ce petit hameau.

- Dans la propriété de l'arrière-petit-fils d'un agriculteur, maire de Villennes, où se trouve l'ancien lavoir, furent lus d'intéressants témoignages, lors d'un procès opposant le propriétaire de la tuilerie voisine et la commune, en 1882. La lecture d'un article du Journal de Versailles révéla que les conflits de voisinage entre l'ancien maire et un autre agriculteur, qui lui succéda pour diriger la commune, venaient de leurs idées politiques opposées, l'un républicain, l'autre clérical et réactionnaire, qualifié de bonapartiste militant.

Passant insensiblement de Villennes à Médan, la procession aux lampions s'arrêta devant un lotissement aux grands arbres magnifiques, à l'emplacement de l'ancienne pépinière Derain. Après la découverte de vestiges d'anciennes fermes et d'une exploitation fruiticole en activité, la chasse fut évoquée avec une anecdote sur la rencontre de Louis XIII avec un paysan de Breteuil.

La balade se termina, en musique, au Pré de la Fête, où se perpétuait, chaque premier dimanche du mois d'août jusque vers 1970, la fête du hameau à l'occasion de la Saint Moreau. Précédée d'une retraite aux flambeaux, elle était animée par la fanfare de Villennes tant qu'elle a existé. Un manège de chevaux de bois et divers jeux distrayaient les jeunes, avant le bal organisé sous une tente parquetée.

Michel Kohn a remercié les musiciens-chanteurs et les comédiens  ainsi que les propriétaires des maisons qui ont accueilli les participants de la balade, tout particulièrement  celle de l'ancienne école (actuellement, en vente) où  ils sont retournés pour un pot offert par l'ACV. Un  peu mouillés, ils étaient néanmoins très satisfaits de l'ambiance de cette balade et de leurs découvertes de l'histoire du hameau.

La fête au Pré de la Fête

Le soleil était revenu le dimanche pour reconstituer la fête traditionnelle de Breteuil. Les habitants du hameau avaient accepté de repousser de deux semaines leur repas de quartier annuel. Diverses autres manifestations, en particulier la brocante de Médan, n'ont pas permis de donner au pique-nique l'ampleur souhaitée mais les personnes présentes ont partagé leurs repas ; ils ont pu les compléter par les boissons fraîches et les frites, proposés par le Café de la Gare, par les gâteaux, les crêpes et les gaufres confectionnés par des animatrices de la Caisse des Ecoles de Villennes. Des fruits que produit la famille Brousse à Breteuil, des fraises, des pommes et des poires, ont été particulièrement bien appréciés.

Pendant le repas, puis tout l'après-midi, un carrousel a mis en joie les enfants et quelques adultes, qui ont enfourché les animaux de bois qui tournaient sans cesse. Les jeunes et leurs parents ont pu exercer leur adresse avec une quinzaine de jeux traditionnels en bois et un jeu de chamboule-tout, qui étaient mis gratuitement à leur disposition. Un autre jeu a été organisé, sur le terrain de boules, entre les animations musicales : originaire du nord, non pas de la France mais de l'Europe, le Mölkky est un amusant jeu de quilles finlandais que beaucoup ont découvert à cette occasion.

Avant la première partie du concert, qui a attiré un public de plus en plus nombreux, le maire de Villennes, François Gourdon, et son premier adjoint, Michel Pons, se sont félicités que le hameau de Breteuil soit mis à l'honneur à l'occasion des Journées du Patrimoine. Michel Kohn a remercié, pour leur contribution financière à cet évènement, la municipalité de Médan et celle de Villennes, qui a prêté et installé tous les matériels nécessaires. Il a particulièrement été reconnaissant envers Michel Pons et Mireille Vasselin, élus de Villennes, ainsi que Karine Kauffmann, élue de Médan,  avec lesquels il a monté ce projet.

Un groupe de trois trentenaires parisiens, Trois pour une guinguette,  a reçu de vifs applaudissements pour les chansons françaises des années 1920 à 1950 qu'ils ont interprétées en les mettant au goût de notre époque. Le contrebassiste et le pianiste, musiciens confirmés,  avaient accompagné, également vocalement, la chanteuse,  excellente bien que non professionnelle.

La fanfare de Villennes n'existant plus, l'ACV, ayant recherché une autre fanfare dans la région, avait choisi une fanfare beaux-arts, composée ce jour d'un seul homme et d'une dizaine de jeunes femmes, presque toutes diplômées de l'Ecole d'Architecture de Versailles : John et les LadieStylées. Leur musique  a été le plus appréciée par l'épouse du propriétaire du carrousel ; ils sont tous deux originaires du nord de la France où la tradition des fanfares est encore très vivace.

C'est une production locale qui a terminé le spectacle avec des musiques plus contemporaines et du jazz : l'atelier d?orchestre de l'Ecole de musique Azim'ut de Breteuil. Cette formation, composée d'élèves très talentueux et de leur professeur, saxophoniste, a dynamiquement animé la dernière partie de l'après-midi.

Quelques personnes ont manifesté le souhait que cette fête réussie se poursuive, les années prochaines, après sa renaissance. Qui prendra le relais de l'ACV pour l'organiser ?

Un compte rendu a, également, été publié dans l'édition de septembre 2013 de la Lettre de Villennes.

Journées du Patrimoine des 14 et 15 septembre

Breteuil en fête

Samedi soir, lampions et parapluies... 45 personnes ont suivi Michel Kohn et les comédiens Cécile Curiel et Christophe Bouillette dans le hameau de Breteuil et dans son histoire, les musiciens-chanteurs Pierre Loncle et Jean-Luc Houbron évoquant musicalement le thème de chaque étape.
Pendant deux heures, le groupe de visiteurs a arpenté les rues du hameau et s'est enfoncé dans ses jardins les plus secrets, aimablement ouverts par leurs propriétaires.
L'Histoire du hameau, et ses histoires illustrées par des lectures de textes et chansons d'époque, n'en prenaient que plus de relief. Ont été ainsi évoqués l'école républicaine il y a 100 ans, l'assassinat de deux Villennois pendant l'occupation allemande, un mariage sous l'ancien régime qui se termina en cocasse rixe familiale, les cinq cafés de Breteuil pour ses 270 habitants, le vieux lavoir et la tuilerie avec les traditionnels problèmes de l'eau, la chasse (qui y va perd sa place, nous dit la chanson...) et bien d'autres histoires drôles, tristes ou émouvantes. Bref, bien belle soirée sous les lampions et sous quelques gouttes qui apportaient un peu de nostalgie à cette évocation du passé et de son patrimoine.

Le lendemain, grand soleil, grande fête dans le pré pour rappeler la vitalité des fêtes du passé. A cette occasion, de nombreuses animations ludiques et musicales ont été proposées aux visiteurs qui ont circulé tout l'après-midi dans le pré autour d'un manège. Beaucoup de succès pour les jeux d'adresse, d'habileté et de patience, pratiqués par petits et grands. Durant la deuxième partie de l'après-midi, trois orchestres se sont succédés, tous différents les uns des autres mais tous avec autant de succès. Il y en avait pour tous les goûts : traditionnel, jazz-band, rock... C'est sur ces notes que s'est terminé cet après-midi convivial et ensoleillé, avec un seul propos dans la bouche de chacun : à l'an prochain, que la fête continue !

Un grand merci à l'ACV à l'origine de cette fête et qui en a assuré son organisation, ainsi qu'à tous ceux qui ont participé à son animation.

Photos

Pour voir d'autres photos, cliquez sur le nom de l'animation, puis sur la photo :
- balade (photos d'Ann Hardy et Annick Kohn),
- fête (photos d'Annick et Michel Kohn).

Vidéo

Cliquez sur la photo pour voir et entendre des extraits d'une partie de la balade (18 mn 5 s).
Pour revenir, ensuite, à cette page, cliquez sur la flèche sous la fenêtre.


Septembre 2015  

En partenariat avec la municipalités de Villennes, nous avons organisé la deuxième balade nocturne, historique et musicale, dans le centre du village. Le Journal des 2 rives en  a publié un compte rendu, dans un article plus général sur nos animations et nos réalisations sur le thème des balades.

Balades villennoises



Le samedi 19 septembre, lors des Journées du Patrimoine, deux balades ont eu lieu dans le centre du charmant village de Villennes, l'une le matin, l'autre le soir. La première suivait le parcours de la signalétique patrimoniale à l'occasion de son inauguration ; le même jour était publiée l'application « La mémoire de Villennes au bout des doigts », qui constitue un guide interactif pour des balades réelles ou virtuelles dans cette cité et dans son histoire. Le J2R a demandé des précisions à Michel Kohn, président de l'association d'histoire locale de cette ville.

Le J2R

Vous avez été très impliqué dans la réalisation de la signalétique patrimoniale ; vous avez  organisé la balade nocturne et vous avez réalisé l'application pour tablettes tactiles et smartphones. D'où vient ce fil directeur de la balade ?

Michel Kohn

Je pense que le meilleur moyen de découvrir une ville et son patrimoine est de s'y promener. Aussi le premier livre que notre association a publié en 2007, avec le financement de notre commune, s'est-il intitulé « La mémoire de Villennes en marche - Balades et rencontres ». Au cours de chaque  itinéraire de balade qui est décrit dans l'un des 8 chapitres, nous rencontrons également les anciens habitants et résidents qui ont façonné le village. Nous avons alors proposé à notre municipalité de jalonner les itinéraires de ces balades au moyen de panneaux explicatifs. Ce projet, qui n'a pas pu alors être réalisé, a été  relancé par la municipalité élue en mars 2014 ; il a abouti, sous une forme réduite mais très satisfaisante, à l'initiative de  Béatrice Destison, deuxième adjointe au maire en charge de la communication, avec la participation active d'Anne-Marie François, élue déléguée aux Arts, aux Cultures et aux Découvertes,  et de Marcel Djourno, désirant développer le tourisme dans le cadre de ses attributions « Animation et fêtes ». J'ai apporté au groupe de travail les résultats des recherches de notre association, les images de notre album de photos anciennes ainsi que mes compétences en informatique et l'accès à des documents de notre application pour la mise en ?uvre des QRcodes.



J2R

Un article de notre journal(1) est consacré à cette réalisation qui peut donner des idées à d'autres communes de notre territoire. Avant de relater la balade nocturne des récentes Journées du Patrimoine, ne pouvez-vous pas évoquer d'autres promenades, celles qui permettent de découvrir l'histoire et le patrimoine des villes de notre communauté d'agglomération ?

MK

En effet, ACV, la mémoire de Villennes a proposé aux autres associations d'histoire locale de la CA2RS d'organiser, en commun, les rallyes pédestres des 2 Rives de Seine. Nous avions l'expérience de 5 rallyes pédestres qui se sont déroulés à Villennes, dont l'un dans un cadre intercommunal jusqu'à Médan. Trois rallyes ont déjà eu lieu,  élaborés en collaboration avec Triel, Mémoire & Histoire, le Club Historique d'Andrésy et l'association Passé-Présent de Verneuil. Nous avons commencé à préparer le prochain avec l'association Histoire d'Orgeval : il aura lieu l'après-midi du samedi 21 mai prochain. Il est désigné sous le nom « quatrième rallye pédestre des 2 Rives de Seine (Aval) », ce dernier mot ajouté faisant référence à la nouvelle intercommunalité qui sera établie en 2016. Nous ne savons pas si nous pourrons poursuivre cette initiative dans le cadre d'un territoire comprenant 73 communes de Conflans-Sainte-Honorine jusqu'à Bonnières.

J2R

Est-il plus facile d'organiser des balades autour du patrimoine de votre ville ?

MK

C'est un fait, mais la municipalité de Verneuil s'est bien impliquée dans l'organisation du dernier rallye pédestre dans sa ville. Est-ce parce que son maire est le président de la CA2RS ?  Toutefois, André Dupon, 8e adjoint au maire d'Orgeval en charge, notamment, des associations, participe très activement à l'élaboration du prochain rallye pédestre, avec des membres d'Histoire d'Orgeval, dont ses nouveaux dirigeants : Michel Fillon, président, et Jeannine Hubert, vice-présidente. A Villennes, nous avons bien collaboré avec les élus qui ont mené le projet de la signalétique patrimoniale tandis que la municipalité était partenaire de notre animation des Journées du Patrimoine.

J2R

Nous avons bien perçu votre intérêt pour les balades. Pourquoi en faire une la nuit ?

MK

La balade aux lampions que nous avons organisée le 19 septembre dernier était la deuxième. Nous avions proposé la première, il y a deux ans, à Breteuil, l'ancien hameau agricole partagé entre Villennes et Médan. Nous avons repris la même formule, mais sans la pluie battante qui n'avait, toutefois, pas découragé les musiciens-chanteurs, les comédiens et les participants. En fait, il s'agit d'une idée que j'ai trouvée ailleurs et que nous avons adaptée : il y a trois ans, j'ai participé à une déambulation nocturne dans la ville de Quimper à l'occasion du centième anniversaire de son Office de Tourisme. Les nombreux participants, munis de lampions, suivaient, de lieu en lieu, toute une chorale, son dynamique chef de ch?ur et un guide-conférencier.

J2R

Vous avez, en effet, adapté le concept, vos chanteurs n'étant que trois. Qui sont ces musiciens qui forment le groupe Les Jadilleurs ?

MK

Ce groupe est très représentatif des 2 Rives de la Seine : Jean-Luc Houbron, qui chante en s'accompagnant à la guitare, et Pierre Loncle, accordéoniste, nous avaient déjà accompagnés lors de la balade aux lampions de Breteuil ; le premier habite à Maurecourt, le second à Vernouillet. Ils ont été rejoints par un de leurs amis de cette dernière ville, Yves Melan, également chanteur. A chaque étape, avant la lecture d'un texte historique, ils ont interprété une chanson française évoquant l'histoire du lieu (La Bergère et le Monsieur, Le cinématographe, Auprès de mon arbre, Quand on s'promène au bord de l'eau, En sortant de l'école, La complainte de Saint-Nicolas, La jolie vigne, Dans l'eau de la claire fontaine). Une chanson avait été écrite, à cette occasion, par Pierre Loncle, sur le thème du conflit entre le curé et l'instituteur et de ses nuisances olfactives.

J2R

Cette année, vous n'avez pas confié les lectures à des comédiens, comme pour les Journées du Patrimoine 2013.

MK

Comme nous connaissions bien les textes que nous avions choisis, Mireille de la Chapelle, secrétaire générale de notre association, et moi-même, nous avons pensé que nous pouvions les lire ou les déclamer.

Notre amie a dû faire un effort particulier pour la dernière lecture, celle d'un poème d'un des membres de la Pléiade, amis des seigneurs de Villennes et de Médan : ce poème en latin, qu'un autre membre de l'association a traduit, célèbre la fontaine pétrifiante de Villanis, qui était, dans cette langue, le nom de notre village.

J2R

Où avez-vous trouvé les autres textes ?

MK

Pour chaque lieu, nous avons recherché, dans nos archives, des textes anecdotiques, amusants ou poétiques. Les archives municipales et départementales ainsi que la bibliothèque numérique Gallica de la Bibliothèque nationale de France ont été nos principales sources :

- des courriers au préfet sur les horaires d'ouverture du passage à niveau, ne permettant pas la traversée de la voie ferrée par les troupeaux de bovins et d'ovins dans les 15 ou 30 minutes avant l'arrivée des trains, et sur les litiges opposant le meunier, propriétaire du moulin sur le pont, aux agriculteurs empruntant celui-ci pour faire paître les animaux dans l'île ;

- une délibération du conseil municipal de Médan sur l'état déplorable de l'église de Villennes et des chemins y conduisant, lors du choix de l'église à rouvrir après la Révolution ;

- des archives judiciaires concernant la plainte d'un propriétaire, dont le lierre couvrant sa clôture avait été mangé par les moutons d'un agriculteur du centre du village, et celle du maître d'école dont la cohabitation avec le curé dans la maison commune n'était pas très facile, ce dernier ayant utilisé le contenu de son pot de chambre comme une « arme » malodorante ;

- le poème en alexandrins lu, en 1903, lors du centième anniversaire de la plantation du célèbre sophora ;

- des extraits d'une notice publicitaire du lotissement de l'île, décrivant lyriquement les attraits de la Seine ;

- un article publié par le Figaro en 1911 sur l'esclandre fait à la gare Saint-Lazare par un Villennois, qui avait manqué le train, parti à l'heure contrairement à l'habitude ;

- l'invitation des sapeurs-pompiers et de la fanfare au bal, qu'ils ont organisé en commun en 1927, pour célébrer les fêtes de Sainte-Barbe et  Sainte-Cécile.

J2R

Qu'ont pu découvrir les participants, à part ces chansons et ces lectures, à la lumière de leurs lampions ?

MK

Pour chacune de nos animations des Journées du Patrimoine, depuis 9 ans, nous cherchons à faire visiter des propriétés privées. Cette fois-ci, il y en avait quatre :

  • l'ancienne ferme d'Eugène Lamiraux, l'éleveur de moutons, à côté du magasin d'optique installé dans le bâtiment d'un restaurant que son père avait créé ;
  • La magnifique villa de Pierre Decourcelle, célèbre auteur de littérature populaire, aujourd'hui oublié, qui a été aussi l'un des pionniers du cinéma ;
  • Le clos Sainte-Barbe, à l'emplacement d'une ancienne vigne, où est maintenant installée l'école de musique Azim'ut ;
  • L'ancienne maison commune, à la fois mairie, presbystère et école après la Révolution.

J2R

Pour quelles raisons avez-vous intégralement filmé cette balade, nocturne et historique ?

MK

Nous l'avions déjà fait, il y a deux ans, mais avec des moyens amateurs, pour conserver un souvenir. Cette année nous avons fait appel à des professionnels, les séquences vidéo étant également destinées à être consultées au moyen de l'application « La mémoire de Villennes au bout des doigts ».

J2R

Avez-vous d'autres projets de balades à Villennes ?

MK

Il ne s'agit pas de nouvelles animations en préparation mais de nos efforts pour la réouverture au public de lieux de promenade, qui ne peut pas se faire sans l'intervention de notre municipalité et de celle de Médan. Depuis longtemps nous suggérons ou nous demandons que deux éléments du patrimoine de nos villages, situés aux deux extrémités de Villennes, soient accessibles par tous, notamment par leurs habitants. En mars 2014, nous avions demandé aux candidats à la mairie de nous faire part de leur position sur ces propositions :

  • Permettre des visites du magnifique parc du château d'Acqueville, à l'occasion d'un changement de propriétaire, attendu depuis quelques années.
  • Rétablir le chemin du bord de Seine, où nous nous promenions, en famille, de Villennes à Médan jusqu'en 1993.

Sur ce dernier point, une loi a récemment modifié le contexte, permettant d'espérer la « reconquête de la servitude de marchepied ». Notre association soutient l'initiative de Marie-Thérèse Dutartre, ancienne première adjointe au maire de Médan, qui a récemment créé, avec d'autres Médanais,  l'association « Tourisme et loisirs pour tous »(2) dans ce but.


1. Une signalétique patrimoniale à Villennes-sur-Seine

2. Une nouvelle association pour la réouverture du chemin du bord de Seine à Médan


Diaporama de la balade aux lampions

Pour voir d'autres photos de cette soirée, cliquez ici puis sur "Diaporama", en haut à gauche, dans la page qui s'ouvrira.


Vidéo de la balade nocturne

Cliquez sur la photo pour voir et entendre la première partie de la balade (38 mn).
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Cliquez sur la photo suivante pour visionner la deuxième partie de la vidéo de la balade (36 mn).


Les rallyes pédestres

Alors que plusieurs équipes s'étaient égarées lors de la première édition de la balade-surprise des Journées du Patrimoine, la plupart prennent dorénavant le temps de la réflexion avant de partir.

Ici, nous dévoilons le visage de notre promeneur-photographe qui prête son image, depuis son apparition sur la couverture de notre livre, pour l'annonce de toutes les balades organisées par l'ACV.

 

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Septembre 2006




Septembre 2007


Septembre 2008



Mai 2010




Juin 2012

 

Les causeries des Journées du Patrimoine

Cliquez sur chaque année, puis sur l'image, pour faire défiler une sélection de photographies !


Causerie-visite 2006 :

L'eau villennoise


Causerie-visite 2007 :

Un après-midi chez Maria Star, au coeur du Bois des Falaises et de son histoire




Causerie-balade 2008 :

Le château de Migneaux, six siècles d'histoire